Le rêve de Marie

Marie est sophrologue, et elle habite, une jolie maison, dans la forêt avec sa famille. Elle a choisi le mot authentique pour se définir.

Lorsque tu étais enfant, quel était ton rêve ?

Avoir un cheval.   

As-tu déjà réalisé un de tes rêves ?

J’ai eu un cheval. Un autre rêve, auquel je pense, nous avons construit une famille aimante, et nous sommes heureux d’être ensemble. Et c’était un vrai rêve de petite fille. Avoir un cocon confortable, rassurant, et où l’on rit. Plein de joies. Je l’ai construit avec Gwenno, c’est un rêve tous les jours. Je crois, même si ce n’était pas formulé comme cela, que devenir entrepreneuse, cela faisait partie aussi de mes rêves. Pas vraiment d’être entrepreneur, mais d’être libre. Et l’entreprenariat permet cela, sous certaines formes : ne pas avoir de limites si ce n’est celles que je me fixe moi-même. Et fixer son propre cadre, c’est tout l’enjeu de l’accompagnement que je propose, cela fait vraiment sens du coup.

Quelle est la chose la plus folle que tu aies réalisée dans ta vie ?

J’ai habité un moulin, je me revois dans le jardin, avec de l’eau qui coulait des deux côtés du jardin, en train de lire un livre de sophro. Et me dire, je ferai bien ça un jour. Sauf que j’avais un poste à responsabilité, qui me convenait et que j’ai toujours connu, et que j’exerçais depuis 10 ans. La chose la plus folle que j’ai faite, c’est en lien avec ce moment. Je me suis toujours dit, le jour où cela ne m’amusera plus, j’arrêterai. Et effectivement, le jour où cela ne m’a plus amusé, j’ai arrêté pour me lancer dans la formation de sophrologie. Tout en ayant aucune garantie, aucune visibilité, et en faisant juste confiance à ce qui m’habitait dans les tripes. Et ça, je pense que c’est un peu fou. Je sais que je fonctionne vraiment comme ça. Avec la boussole intérieure. Ce n’est jamais rationnel. Mais ce sont toujours des bonnes décisions.

As-tu déjà rencontré des coïncidences, des signes, des synchronicités qui t’ont permis de prendre un autre chemin, de changer de cap ?

Oui, cette appel là, d’aller vers autre chose et de me former à la sophro. Côté perso, je vais parler de l’intuition, je vais parler de ma forêt. Nous avons acheté avec mon conjoint. On a trouvé la maison sur le bon coin. On a vu des photos de l’extérieur. On a pris rendez-vous pour visiter la maison, et on avait rendez-vous le lundi ou le mardi de la semaine suivante. Comme je suis un peu têtue, et souvent impatiente, j’ai eu envie de trouver cette maison avant de faire la visite. Au moment où j’ai contacté l’agent immobilier, il m’a dit qu’à côté de la maison, il y avait un homme, qui faisait des formations en permaculture. On a tourné dans notre village, pour trouver la maison, et on n’a pas trouvé. Alors j’ai cherché sur internet les formations en permaculture et j’ai trouvé le lieu. Avant même de visiter l’intérieur, on a visité le jardin. Il n’y avait personne dans la maison. On a visité le jardin, qui était à l’époque un vrai roncier, puis je suis rentrée, dans un espace, un endroit où il y a un hamac aujourd’hui. Il est entouré d’une grande haie, cela m’a fait penser au labyrinthe d’Alice au pays des Merveilles. Et là, j’ai été submergée d’émotions, car je me suis sentie chez moi, à cet endroit. Je me suis dit, je suis chez moi. Gwenno a ressenti la même chose, avec une intensité un peu moindre. Quand nous avons visité la maison, je savais que c’était ma maison, et Gwenno aussi. C’était une chouette intuition, le cadre, le jardin, cela nous a indiqué que c’était chez nous. Cela fait plus d’un an que nous y habitons, et tous les jours, je me sens vraiment chez moi.

Quel est ton rêve aujourd’hui ?

S’il y a un rêve qui me plairait beaucoup, mais que mon côté cartésien me dit « Marie, ce n’est pas raisonnable », je voudrais, pour mes 40 ans, j’ai encore un peu de temps, je voudrais un poulain. Pour construire une relation de A à Z avec un cheval, et avoir un lien très authentique et très fluide, dans la relation que je pourrais avoir avec lui. Et accompagner un cheval sur toute sa vie, cela me parle beaucoup. En construisant la relation pas à pas, comme tu peux faire avec un enfant. Les chevaux sont aussi très authentiques, et c’est toujours très puissant cette relation. Et sinon, voyager, j’aimerais beaucoup voyager. Je n’ai pas eu l’occasion de le faire beaucoup jusqu’à maintenant. J’aimerais faire voyager mes enfants, leur faire découvrir le monde et d’autres cultures.

Quelles sont les personnes qui te soutiennent dans la réalisation de ton rêve ?

La première personne, sur laquelle je peux compter pour réaliser mon rêve, c’est moi. Je sais que j’ai cette capacité depuis toute petite, et c’est aussi en lien avec le cheval. Car mon rêve d’avoir un cheval a été stoppé net par mon père, qui m’a dit petite, le cheval, c’est un truc de riche. Je me rappelle, petite, j’étais en voiture, et je me disais, si, si, un jour, j’aurais un cheval. C’est une anecdote. Mais quand j’ai des projets, des envies, des choses qui m’animent vraiment, je sais que je suis capable de mettre tout en œuvre pour que cela aboutisse. Donc la première personne sur laquelle je peux compter, c’est moi. Et c’est, sans aucune prétention, c’est vraiment quelque chose de puissant à l’intérieur de moi. Après, mon conjoint, Gwenno, qui est toujours présent, au quotidien, à chaque minute. Dans mes phases, où j’ai des projets, parce que j’en ai cinq à la minute. Et il est toujours là, à m’écouter, à me soutenir, à m’encourager, à me rassurer. Parfois, à me dire, ce n’est peut-être pas trop le moment. On va peut-être temporiser un peu. C’est mon binôme, chaque jour, on chemine tous les deux.

Mes enfants, bien évidemment, qui sont aussi une grande force. C’est déjà un beau noyau. Et puis, dans ma vie professionnelle, je suis entourée de belles entrepreneures, qui me poussent à aller vers mes objectifs.

Quel serait ton rêve pour la société de demain ? pour les générations futures ?

Je pense à deux choses. La capacité à être joyeux, à s’émerveiller. C’est important pour moi, la capacité à s’émerveiller, de passer du temps ensemble. Des choses simples, et de retrouver de la joie au quotidien. Dans l’éducation que je donne à mes enfants, je ne sais pas s’ils le ressentent comme cela, mais j’ai très envie qu’ils prennent plaisir à être vivants. A être contents de vivre. Et pas juste vivre et penser à payer ses impôts demain… Il n’y a pas que ça. Et puis, la deuxième chose, prendre en compte l’autre dans sa vie. Ne pas vivre les uns contre les autres, ou à côté des autres, mais ensemble. De prendre en compte le ressenti des autres, d’aller vers l’autre. Sans parler du confinement, mais au sens plus large, au niveau social, au niveau culture, il y a beaucoup de séparation entre les gens, par la culture, la religion, l’argent, le niveau culturel ou social. Et plus ça avance et plus j’ai l’impression que nous allons vers une société de plus en plus cloisonnée, et qui est très enfermante. Et je ne suis pas sûre qu’en étant enfermé, on puisse vivre très heureux.

Souhaites-tu ajouter quelque chose ?

Ce que j’ai envie de partager :  continuer à mettre au centre de sa vie ce qui compte vraiment et ce qui fait sens pour soi, plutôt que de la polluer avec les tracas du quotidien, qui prennent beaucoup de place, et ne laissent pas assez de place pour ce qui est vraiment important pour nous. Toujours revenir à ce qui fait sens pour soi, à son propre cadre.

Propos recueillis par Kristell L.

Deuxième auto-portrait

Cette fois-ci, j’ai accepté de passer de l’autre côté du micro. Une interview à l’envers… Et voici mes réponses, trois ans après mon premier auto-portrait en novembre 2017.

Kristell, 35 ans, je vis à Pluvigner. Conteuse de vie, j’ai choisi le mot rêve pour me définir.

Lorsque tu étais enfant, quel était ton rêve ?

Cela risque d’être le même que lors de la première interview. Je voulais ouvrir un salon de thé-librairie, parce que j’adorais la bibliothèque de la Belle et la Bête. Et j’en avais un autre, je voulais la paix dans le monde, et qu’il n’y ait plus d’enfants impliqués dans des guerres.

As-tu déjà réalisé un de tes rêves ?

Oui, le salon de thé –librairie, oui, ce rêve je l’ai réalisé en ouvrant Des Feuilles et des Hiboux avec ma soeur. Et j’avais essayé d’œuvrer aussi, pour la paix dans le monde, même si je n’ai pas l’impression que ça ait fonctionné.

Quelle est la chose la plus folle que tu aies réalisée dans ta vie ?

Je pense que la chose la plus folle, que j’ai faite, c’est de m’inscrire à l’Oxfam Trail, de 100 km, et de m’être entrainée pendant six mois avec trois autres coéquipiers, pour réussir à marcher 100 km d’un seul coup, d’une seule traite. D’ailleurs, la première fois que j’ai marché 50 km, en une seule fois, la nuit des 50 km, j’ai cru que j’allais mourir. On est parti de Notre Dame de Paris, et on est arrivé à St Quentin en Yvelines, le lendemain matin. Quand je suis arrivée là-bas, j’ai cru que c’était fini. Mais je ne regrette pas de l’avoir fait, c’était génial. Vraiment. Un moment absolument merveilleux. Et puis, il y a surtout cette magie de l’instant présent, qui est incroyable. Comme, lorsque tu escalades une montagne, c’est la même chose. Et ça, je ne l’ai pas connu à de multiples reprises dans ma vie, mais à chaque fois, que j’ai participé à un événement, comme le semi-marathon, ou grimper en haut d’un volcan, le jour du nouvel an, à ces moments là, là, tu as la sensation, d’être vraiment accrochée à la vie.

As-tu déjà rencontré des coïncidences, des signes, des synchronicités qui t’ont permis de prendre un autre chemin, de changer de cap ?

Oui, j’ai fait plusieurs changements de chemin. J’ai décidé de démissionner après avoir regardé Wonderwoman. J’ai donné ma démission, le lendemain matin, pour pouvoir partir en voyage. Une autre fois, j’étais dans un spa à la montagne, et je regardais le paysage, entre deux soins, et à ce moment là, je travaillais à l’Assemblée Nationale, et en fait je me suis dit que je voulais travailler pour l’environnement. Et du coup, j’ai repris une formation en environnement pour pouvoir compléter mes formations et travaillé dans ce secteur. J’ai démissionné trois jours après suite à ce spa.

Quel est ton rêve aujourd’hui ?

Je suis en train de le mettre en place, je pense. Ce serait de permettre à des gens de venir dans le lieu que nous avons créé, pour qu’ils puissent commencer à oser leurs rêves. Les accompagner pour les aider à faire tomber les masques, à choisir de vivre leur vraie vie. Celle pour laquelle ils sont là. A travers les rencontres que nous avons faites à la longère, il y a plusieurs personnes qui ont commencé à prendre leur chemin, suite aux discussions, aux échanges. C’est là, c’est émergent. Nous, on est juste là, pour accompagner, écouter, déclencher une petite étincelle. Ou faire un petit déclic, mais c’est chouette de voir que certaines personnes prennent des décisions après être venues séjourner ou boire un thé chez nous.

Quelles sont les personnes qui te soutiennent dans la réalisation de ton rêve ?

Je suis bien entourée à la longère, avec Maxime, qui m’aide chaque jour et qui me soutient dans tous mes projets. Avec toutes les personnes qui viennent en tant qu’intervenant. Il y a un bel écosystème qui est en train de se constituer. Qui nous soutiennent. Je suis ravie de pouvoir travailler avec ma mère. C’est chouette de pouvoir monter ces partenariats, ces week-ends, ensemble. Plein de belles personnes qui nous entourent, et qui font avancer le schmilblick.  

De quoi aurais-tu besoin pour aller au bout de ton rêve ?

De temps. Et de foi. De confiance. Confiance dans l’avenir. Et aussi d’énergie. Parce que je me suis rendue compte, que dès que je manque d’énergie. Si j’ai assez d’énergie, je reste créative, je reste à l’écoute, je reste disponible pour les gens. Si j’ai suffisamment d’énergie, je suis capable de déplacer des montagnes, mais dès que je n’en ai plus assez, ça ne va plus.

Quel serait ton rêve pour la société de demain ? pour les générations futures ?

Que chacun se rende compte que le bonheur ne se trouve pas dans l’avoir, mais dans l’être. Et que l’être, c’est ce qu’on est, et c’est aussi ce que nous sommes venus faire ici. Mais ça peut aussi être des toutes petites choses du quotidien, et que chacun est extraordinaire par son histoire. C’est quelque chose, qui me tient à cœur vraiment. J’ai lu une citation, il n’y a pas longtemps. La vie des gens ordinaires peut être extraordinaire. Et je trouve cette citation très vraie. Elle m’a beaucoup parlé.

Souhaites-tu ajouter quelque chose ?

Que chaque jour qu’on vit, en fait, on peut changer de chemin. Et que si on décide de faire autrement, cela peut être par des toutes petites actions, mais on peut toujours mettre un peu de lumière dans la vie des gens.

Propos recueillis par Rémi F.

Crédit Photo : Virginie Menuet

Le rêve de Rémi

Rémi, 34 ans, habite à Angers. Il est communicant. Il a choisi le mot « Curiosité » pour se définir.

Lorsque tu étais enfant, quel était ton rêve ?

Mon rêve, c’était de créer un parti politique, qui s’appelait le M.I.R, le Mouvement idéaliste révolutionnaire ! Le but, c’était déjà à l’époque de faire tomber toutes les cloisons, alors que j’étais très jeune… J’avais écrit un règlement, avec des lois. Tout le monde devait être à égalité. Il ne devait pas y avoir de riches ou de pauvres.

As-tu déjà réalisé un de tes rêves ?

J’en ai réalisé un, c’est écrire et être publié. Avoir un chat, aussi.

Quelle est la chose la plus folle que tu aies réalisée dans ta vie ?

J’en ai fait tellement, en fait. Il y a des endroits, où on m’a dit de rester, desquels je suis parti. Quelque soit le prix à payer. Il y a des fois où je ne me sentais pas à l’aise quelque part, alors je me suis barré. Ca a heurté ! On me disait que ce n’était pas bien, pas bien pour mes études, pas bien pour ma carrière, pas bien pour les conventions sociales. Je crois, quand même, que la chose la plus folle, c’est après la mort de ma mère, de me barrer avec un sac à dos, et de me dire : « Là, j’ai besoin de temps. Je pars à l’autre bout du monde et puis on verra… » Jusqu’ici, je n’ai pas fait beaucoup mieux, mais je peux toujours le faire ! Oui, ça, définitivement, c’était une belle folie, et ça m’a fait le plus grand bien ! C’est beau la folie…

As-tu déjà rencontré des coïncidences, des signes, des synchronicités qui t’ont permis de prendre un autre chemin, de changer de cap ?

Oui, il y a eu plein, des moments comme ça. Je repense à une décision soudaine. Avec le recul, je vois ça comme une fuite, mais c’était salutaire : c’était mon troisième jour de fac, après mon bac, je me suis dit que je n’étais pas du tout fait pour ces études-là. J’étais parti pour des études en histoire et en anglais. Ca n’avait aucune utilité, aucun sens, je ne me sentais pas à ma place et je crois que peu d’étudiants autour de moi voyaient l’intérêt de ce qu’on leur faisait ingurgiter. Je me suis barré… L’autre moment important, c’est après l’élection de François Hollande, quand j’étais journaliste, quand on m’a proposé de monter en grade, d’être quelque part encore plus journaliste que je l’étais déjà. Mais non : faire peur aux gens, c’est pas mon truc. C’était pourtant le métier pour lequel j’avais fait trois ans d’études, fait un crédit de 15 000 balles, que j’exerçais depuis 3 ans… J’avais la possibilité de faire ce métier pour un bail alors qu’autour de moi beaucoup de mes camarades de promo galéraient à trouver ne serait-ce qu’un C.D.D. Je venais de travailler trois ans dans ce métier, et j’avais la possibilité de faire ce métier pendant un long moment. J’ai juste dit « Allez-vous faire foutre ! ». Ça a fait grincer des dents, beaucoup m’ont vu comme un enfant gâté, un ingrat. Mais je n’ai aucun regret, surtout quand je vois l’état de l’information aujourd’hui.

Quel est ton rêve aujourd’hui ?

Mon rêve, c’est de créer une constellation de personnes, de personnes lumineuses, qui portent des projets, et de les relier entre eux. Qu’ils se connaissent, qu’ils échangent, qu’ils se nourrissent mutuellement. Créer un autre monde à partir d’un réseau qui ne tourne pas à l’entre-soi, que chacun puisse rejoindre. C’est un projet que j’essaye de mener via Com’Inn. Je vais être certainement confronté, très vite, à la logique de la rentabilité. On viendra me sonner les cloches pour me rappeler que Com’Inn, c’est d’abord une entreprise. Mais j’ai besoin d’assouvir cette vocation, besoin de fédérer les idéaux, tous ces gens qui font leur part. Les mettre en lumière et leur dire – c’est important – : « Vous ne brillez pas tout seul dans votre coin ».

Quelles sont les personnes qui te soutiennent dans la réalisation de ton rêve ?

Mes sœurs, Clara, toi, ma nièce… c’est déjà pas mal ! Que des femmes !

De quoi aurais-tu besoin pour aller au bout de ton rêve ?

J’ai tout ce qu’il me faut. Je ne demande rien de plus, je sais que j’ai toutes les compétences qu’il me faut pour parvenir à ce rêve là. Après, il me manque peut-être juste cette lumière que certaines personnes dégagent. Cette capacité à faire s’effondrer les murs. Il manque peut-être ça, ce côté désarmant. La capacité de désarmer les gens, qui sont campés derrière leurs peurs, leurs colères, leurs préjugés, leurs convictions, leurs certitudes. Arriver comme ça : «  Je suis moi, si nous parlions ? », et là, boum, tout s’effondre : tu arrives à créer cette passerelle avec des gens, avec qui cela semblait être perdu d’avance. Face aux gens auprès de qui cela semble perdu d’avance, je reste généralement dans mon préjugé aussi, et du coup je laisse tomber. Il me manquerait juste ça. Et une plus grande connexion spirituelle encore.

Quel serait ton rêve pour la société de demain ? Pour les générations futures ?

Je pense que je vais citer un mot : celui mis en exergue par le poème de Paul Eluard, Liberté. Juste : arrêtons d’avoir peur. J’aimerais arriver à faire comprendre aux gens que la liberté, c’est cool, que ce n’est pas flippant. Il faut juste la saisir en plein vol et en jouir sans crainte. Je ne vois pas ce que je pourrais souhaiter d’autre…

Souhaites-tu ajouter quelque chose ?

Je crois que ma plus grande force, je viens d’en prendre conscience, je crois que le don absolu que l’univers m’a confié, c’est l’humour. Je voudrais vraiment que les gens prennent la vie avec humour. C’est tellement drôle. A partir du moment, où tu commences à vivre heureux, tout devient drôle. La situation que l’on vit aujourd’hui, il y a deux manières de l’appréhender : soit c’est pathétique et dramatique, soit c’est juste à mourir de rire. Je me dis toujours que dans 30 ans, on sera mort de rire. J’espère… J’aimerais d’ailleurs créer un spectacle humoristique, là-dessus : dire aux gens, vous vous rendez compte, de ce qu’on a gobé, ce qu’on a accepté de faire pour un petit virus ? Voilà, c’est tout.

Propos recueillis par Kristell L.

Le rêve de Mathilde

Mathilde est accompagnatrice de vie, elle a créé le Parfum des Roses, pour prendre soin de leur écologie intérieure et extérieure, et elle accompagne les entrepreneurs à communiquer sur leurs activités avec Com’ With Me. Elle a 34 ans, elle habite Treffléan et elle a choisi le mot « passionné » pour se définir.

Lorsque tu étais enfant, quel était ton rêve ?

J’ai eu plusieurs rêves. Le premier rêve qui me vient à l’esprit, c’est devenir fleuriste. Je voulais également travailler avec les chevaux, avec la nature. Une amie d’enfance m’a rappelé, il y a peu, que je voulais masser. Que petites, nous jouions toutes les deux à l’esthéticienne, et que je souhaitais masser les autres. Ce que j’avais oublié. Et puis je voulais me marier. C’était mon plus grand rêve, porter un jour une robe de mariée. Et de me marier de cet amour très fort, que je ressentais dans les contes de fées.

As-tu déjà réalisé un de tes rêves ?

Oui, plein. Mes rêves d’enfants ? Mes rêves d’adultes ?  Je suis plutôt du genre à suivre tous mes rêves. J’ai voyagé, j’ai essayé différents métiers, j’ai été agricultrice, j’ai été chargé de projets pour des ONG, j’ai défendu des idéaux très forts. J’ai vécu en yourte, j’ai vécu dans les bois, j’ai vécu dans la nature, j’ai vécu dans des maisons. J’ai vraiment eu une vie diverse et variée. Je me suis autorisée à vivre de nombreux rêves. Un de mes rêves, c’était d’avoir un enfant et de fonder une famille. Et je l’ai aussi exaucé. Et j’espère continuer à exaucer mes rêves.

As-tu déjà rencontré des coïncidences, des signes, des synchronicités qui t’ont permis de prendre un autre chemin, de changer de cap ?

Oui, tous les jours. Je fonctionne comme ça, au quotidien. Quand il m’arrive des choses dans la vie, quand je suis dans des questionnements, dans des doutes, et que, par exemple, en marchant, je me pose des questions, et que j’ai une idée en tête, j’observe…  Pendant un temps, je trouvais tout le temps des pierres précieuses dans la nature. Des personnes avaient oublié une pierre précieuse, en pleine nature. J’ai trouvé par exemple, un énorme quartz, dans la nature, avec une forme ronde et polie. A cette période, oui les pierres étaient présentes. Ou parfois, je demande, je dis « je voudrais aller vers ça, je sens que c’est ça mon chemin, et je demande à l’univers une confirmation, est-ce que je peux voir un signe dans les jours ou les semaines qui arrivent pour confirmer, pour avoir une validation. »

Quelle est la chose la plus folle que tu aies réalisée dans ta vie ?

J’avais 21 ans, j’ai quitté mon compagnon. Deux mois après, je partais avec un sac à dos, un billet d’avion pour un an au Pérou. Je n’avais rien préparé pour le voyage, j’ai demandé à une copine de m’accompagner les trois premières semaines. Comme elle avait besoin d’être  un peu sécurisée, et puis pour rassurer mes parents, et puis aussi pour moi, nous sommes entrées dans un programme d’Agenda 21 pendant un temps. Et puis quand elle est repartie, je suis partie en roue libre, avec le sac à dos sur le dos. Et cela a été n’importe quoi, et cela s’est mal fini. Mais je suis rentrée. C’était complètement fou, je me suis retrouvée sous les bombardements en Colombie. Je suis allée visiter ma part d’ombre. Mon manque de discernement.

Quel est ton rêve aujourd’hui ?

Ce serait de me sentir profondément en paix et épanouie dans ce que je suis et dans ce que je fais. De me réveiller tous les jours, et de me dire : « Wahoo, j’ai vraiment une jolie vie et j’offre une jolie vie à ma fille. »

Quelles sont les personnes qui te soutiennent dans la réalisation de ton rêve ?

Moi, moi-même, et puis, beaucoup de femmes, beaucoup de mamans. De manière éparse. Mes guides. Je suis aussi dans ce souhait de trouver la force en moi, de trouver les réponses en moi et de venir me trouver, me rencontrer moi-même. Même si j’ai bien conscience, que parfois, c’est grâce à l’autre, dans la rencontre de l’autre. Cela arrive de temps en temps. Il y a aussi un chemin introspectif à faire. Comme je mets le focus sur cette façon de penser, c’est vrai que je m’appuie beaucoup sur moi-même. Mais quand je suis complètement dans la panade, la vie est bien faite, et aussi parce que je laisse la porte ouverte aux autres. Je rencontre les bonnes personnes, au bon moment, les bonnes discussions. Qui me disent « mais si, vas-y ». Et puis, l’autre jour, je me sentais un peu perdue, en balade, et j’ai vu deux cœurs à la suite, dans la roche, là où je posais mon pas, mes pieds, et c’était un petit signe, pour me dire :  « La vie est là, elle te soutient. Continue à avancer avec ton intuition, tes ressentis, même si pour l’instant, tu te sens un peu à contre courant de ta lignée familiale, ou « belle familiale », crois en ta vérité. »

De quoi aurais-tu besoin pour aller au bout de ton rêve ?

J’aurais besoin d’éclaircir ma vision des choses, ma vision de moi-même, ma vision des émotions. De leur place, de comment composer avec elles. Et une fois que ma vision sera claire, de m’asseoir dans ce que je suis. Il y a encore quelques petits rouages à huiler. Quand je regarde en arrière et le chemin parcouru, je me sens fière de moi. 

Quel serait ton rêve pour la société de demain ? pour les générations futures ?

C’est le même que pour aujourd’hui. Que les gens trouvent de la douceur en eux-mêmes. Que l’humanité tourne son regard vers l’intérieur, vers l’intériorité. Et qu’elle vienne guérir les blessures. Pour reconnecter avec notre douceur naturelle. Et du coup entendre, enfin, notre lien avec la nature, entendre ce qu’elle a à nous dire, entendre ses enseignements pour qu’on puisse trouver notre vraie place d’être humain. Qui, selon moi, est de protéger la nature, parmi d’autres places. De se protéger nous mêmes, comme nous faisons partie de la nature. C’est un retour de la nature. On a une place dans cette nature, et c’est en communiant avec elle qu’on la trouvera. Entre êtres humains, et notamment entre les hommes et les femmes aussi.

Souhaites-tu ajouter quelque chose ?

Je n’ai pas vraiment de message à communiquer. Mon message, c’est ce que je suis, ce que je fais, ce sont mes actes. Mon évolution. J’ai encore plein de choses à apprendre. Je n’ai pas de messages particuliers, assez justes ou intelligents, à donner. A part, « nous faisons tout ce que nous pouvons, ici, avec ce que nous avons. On fait ce qu’on peut. Essayons de cheminer ensemble, en se donnant la main, et en avançant vers plus de lucidité, de paix et de bonheur. » Et je ne me sens pas plus, à même de porter ce message, que n’importe qui, que ceux et celles je rencontre dans mon quotidien.

Propos recueillis par Kristell L.

Le rêve de Leroy

Leroy, 33 ans, vit aux Pays-Bas, à Utrecht. Actuellement manager de projet en informatique pour un hôpital, il a choisi le mot curiosité pour se définir.

« Voyager à travers le monde, ce n’est pas fini. J’ai encore beaucoup de pays à visiter.« 

Quand tu étais enfant, quel était ton rêve ? 

Je voulais voyager dans le monde entier. C’était mon vrai rêve. Un peu plus tard, entre 12 et 20, j’ai cru que ce n’était pas fait pour moi. Mais après avoir eu mon diplôme en économie, j’ai de nouveau voulu voyager. Je suis parti. Vers l’Australie, l’Asie du Sud pendant un an.

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Le rêve de Sara

Sara, 32 ans, vit au Caire, en Egypte. Elle est réalisatrice de films, et voyage seule pour raconter la vie des gens qu’elle rencontre dans le monde entier. Elle a choisi le mot « exploratrice » pour se définir.

« Je souhaite également parler de ma culture, de notre culture, et écouter les gens parler de leur propre culture. Je pense que ce serait un moyen de rendre le monde meilleur. « 

Quel était ton rêve lorsque tu étais enfant ?

Quand j’étais petite, je voulais être astronaute, et explorer l’espace.

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Le rêve de Rita

Rita, 39 ans, est juriste en entreprise. Elle vit là où le vent l’emporte depuis l’été dernier, et a choisi le mot capricorne pour se définir.

Et toutes les idées que j’avais en tête, et bien j’ouvre grands les yeux, et je me dis « qu’est ce que j’étais à côté de la plaque ! »

Quel était ton rêve quand tu étais enfant ? 

Soit devenir grutière, soit devenir juge en droit pénal pour les enfants. Ce n’est pas étonnant que j’ai fini juriste pour la construction.

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Le rêve de Laurence

Laurence a 60 ans. Elle vit à Carnac, dans un lieu magique et extraordinaire, un lieu de ressources énergétiques. Elle est activateur d’énergies positives, elle transmet son énergie, pour porter des projets utiles pour les autres. Elle transforme les matières, elle prend une page blanche et elle écrit, crée un projet. Elle transforme les idées en projets concrets. Comme « L’académie des talents ». Sortir du prisme, du cadre, et chercher des experts, des talents, prendre les bons ingrédients pour faire un beau projet. Elle a choisi le mot « énergie » pour se définir.

« Ce n’est pas la peine de jouer un rôle qui n’est pas le nôtre. Autant être le meilleur dans son rôle. « 

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Le rêve d’Emilie

Emilie a 35 ans, elle vit à Languidic. Elle est en train de créer son entreprise, une savonnerie artisanale qui fabrique du savon bio à froid « La savonnerie de la vallée verte ». Elle a choisi le mot « curieuse » pour se définir.

Lorsque tu étais enfant, quel était ton rêve ?

Je ne me rappelle plus vraiment, je me rappelle plutôt d’un métier, je voulais être maîtresse d’école. On était « dans le faire », et pas forcément dans la pensée. Quand je pense à mon enfance, je pense à des jeux, à beaucoup de jeux, à des cabanes, à plein de choses, mais pas à des pensées, des idées.

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Le rêve de Solen

Solen a 38 ans, elle habite à Saint-Avé, près de Vannes. Solen a créé son métier :  accompagnatrice à l’épanouissement. Elle souhaite être une source d’inspiration pour les autres pour les accompagner sur leur chemin de vie, et les aider à surmonter les passages difficiles. Elle a choisi le mot « inspiration » pour se définir.

Lorsque tu étais enfant, quel était ton rêve ?

J’aurais eu beaucoup de rêves d’enfant, plus pour l’humanité, que pour moi. Dans des rêves rigolos, je ne comprenais pas pourquoi tous les ingénieurs du monde ne travaillaient pas sur la téléportation, un sujet de première importance pour moi. D’ailleurs, je ne comprends toujours pas pourquoi ça n’existe pas. Pouvoir être reliés instantanément à tous les gens de la planète. Mes rêves de petite fille, je rêvais d’être Claire Chazal, elle incarnait une femme, qui était à sa place, et qui apportait des nouvelles, qui faisait connaître le monde. Elle reliait les gens qui transmettaient ces savoirs. J’ai toujours adoré les reportages. J’avais aussi le rêve d’être architecte, pour construire des choses nouvelles, innover.

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