Le rêve de Solen

Solen a 38 ans, elle habite à Saint-Avé, près de Vannes. Solen a créé son métier :  accompagnatrice à l’épanouissement. Elle souhaite être une source d’inspiration pour les autres pour les accompagner sur leur chemin de vie, et les aider à surmonter les passages difficiles. Elle a choisi le mot « inspiration » pour se définir.

Lorsque tu étais enfant, quel était ton rêve ?

J’aurais eu beaucoup de rêves d’enfant, plus pour l’humanité, que pour moi. Dans des rêves rigolos, je ne comprenais pas pourquoi tous les ingénieurs du monde ne travaillaient pas sur la téléportation, un sujet de première importance pour moi. D’ailleurs, je ne comprends toujours pas pourquoi ça n’existe pas. Pouvoir être reliés instantanément à tous les gens de la planète. Mes rêves de petite fille, je rêvais d’être Claire Chazal, elle incarnait une femme, qui était à sa place, et qui apportait des nouvelles, qui faisait connaître le monde. Elle reliait les gens qui transmettaient ces savoirs. J’ai toujours adoré les reportages. J’avais aussi le rêve d’être architecte, pour construire des choses nouvelles, innover.

J’avais plein de rêves différents. J’avais aussi le rêve de parcourir la planète entière pour rencontrer les peuples du monde entier. De me relier, de me téléporter, construire des liens. J’avais aussi ce rêve, d’enfant thérapeute, d’être une éponge et d’absorber toute la souffrance de la terre, pour qu’il n’y ait plus de souffrances dans le monde. C’est en apprenant à se connaître les uns les autres, que nous ne souhaiterons plus faire de mal aux autres. J’ai  eu beaucoup à cœur, quand j’étais petite, d’accueillir les nouveaux dans les classes aussi, car j’ai beaucoup déménagé, enfant. Et cela m’a suivi dans tout mon parcours professionnel.

 

As-tu déjà réalisé un de tes rêves ?

J’ai beaucoup voyagé. Dès que j’ai eu les moyens de voyager, mon premier salaire, je me suis offert mon premier voyage, au Pérou et en Bolivie, pendant un mois. J’aime voyager pour aller à la rencontre de cultures différentes. J’ai été sur presque tous les continents déjà, et j’ai repris mes voyages au printemps, et c’est vraiment constitutif de qui je suis. C’est un vrai besoin. Quand tu es en immersion, tu captes les choses différemment. J’avais arrêté pour des raisons écologiques et financières, mais je me dis qu’il faut que je me libère du budget pour continuer à voyager… Le côté Claire Chazal, je l’ai réalisé un peu, dans mon ancien travail, où j’ai organisé le World Forum for a Responsible Economy, le forum mondial pour une économie responsable. J’ai aimé écrire des portraits d’entrepreneurs sociaux, qui agissaient pour un monde meilleur un peu partout sur la planète, et les faire connaître, les promouvoir. Etre un journaliste des bonnes pratiques. J’avais l’impression de contribuer à ce rêve d’enfant, faire connaître les bonnes nouvelles du monde entier. On parle assez de ce qui ne va pas, parlons aussi de ce qui va bien, car c’est ce qui inspire.

 

Quel est ton rêve aujourd’hui ?

Mon rêve, aujourd’hui, pour moi et pour l’humanité, c’est lier au fait de rééquilibrer les polarités féminines et masculines, et que nous rééquilibrons les énergies. Parce que nous sommes dans un basculement des énergies de notre humanité, et nous avons besoin de retrouver un point d’équilibre dans ces forces là. Mon rêve, ce serait vraiment de développer et de remettre au cœur de notre humanité les énergies féminines. De prendre soin de l’amour, d’accueillir. J’ai lu hier une phrase qui m’a beaucoup touché : « le jour où toutes les femmes du monde redonneraient de façon sacrée le sang de leurs règles à la Terre, les hommes reviendront tous de la guerre, car il n’y aura plus besoin de verser du sang par la guerre. » C’est une sagesse ancestrale. Quand les femmes oseront reprendre cette place là, et que les hommes accepteront la force féminine qui est en eux, cela apaisera quelque chose de très profond dans l’humanité. C’est ce que je souhaite aussi, être en paix avec ma part féminine.

 

Quelles sont les personnes qui te soutiennent dans la réalisation de ton rêve ?

J’ai eu beaucoup de bonnes fées et de gentils magiciens, qui m’ont guidé vers les bonnes rencontres, aux bons moments. Je me sens vraiment guidée, par des personnes que j’ai pu croisées à des conférences, comme Mohammed Yunus, qui peuvent prononcer une phrase, qui me touche en plein cœur, et me donne une nouvelle perspective… Comme des personnes qui ont pu m’accompagner, quand j’étais au plus bas, quand j’ai fait un « burn-out », et ça, c’est la plus belle chance de ma vie. Car j’ai pu reprendre contact avec tout ce que je n’avais pas traité, et tout ce que ma famille n’avait pas traité non plus depuis des générations, toute la tristesse et la colère. Je réapprends à vivre avec ces émotions, et j’ai rencontré des personnes pour moi qui ont été des personnes ressources et des sources d’inspiration dans ce chemin. Et puis tous les jours, toutes les femmes incroyables que je rencontre, comme les pépites d’Entreprendre au féminin Bretagne. Ce fut des rencontres du cœur. Cela a été une vraie matrice, pour m’aider à créer ce nouveau métier.

 

Quel serait ton rêve pour la société de demain ? pour les générations futures ?

Libérer les émotions, à l’école, dans l’entreprise. Apprendre à vivre avec ses émotions, apprendre que la tristesse, c’est positif, que pleurer, ça relâche. Que la colère peut être saine, que lorsque nous disons non à quelqu’un, nous disons oui à soi. Si on apprenait davantage à être en paix avec l’expression de nos émotions, et ce qu’elles ont d’utiles à nous enseigner, le monde irait beaucoup mieux. Parce qu’à force de contenir toutes nos émotions, elles trouvent d’autres chemins d’expression douloureux. Ce serait apprendre la cyclicité de la vie, le cycle vie mort vie. On est dans une société qui a peur de la mort, de la fin, on fait tout avec la médecine, on ne sait plus faire de choix, on veut tout à la fois… En fait, non, on est limité. Et le cycle est tel qu’il est. Et si on apprenait à vivre avec nos émotions, on serait plus en paix avec tout ça.

 

Souhaites-tu ajouter quelque chose ?

Nous avons tous au plus profond de nous une lumière qui ne demande qu’à vibrer, et qu’il est temps de soulever le voile pour la laisser briller.

 

Propos recueillis par Kristell L.

 

 

 

 

 

 

 

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