Le saule de Wanaka

A la courbe d’une de tes branches, je me suis réfugiée,

De la rugorisité des villes, des trottoirs sourds et des cages en acier.

Tapie sous les feuilles de ton avenir, j’ai attendu,

Un avenir plus doux, un désir sans nom, une étoile inconnue.

Recroquevillée contre la mousse de tes racines, j’ai prié

Qu’une fée dirige mes ailes, qu’un ange vienne me bercer.

Adossée à l’unique écorce de ton coeur, j’ai rêvé,

Que la cîme de ton être me protège et m’entraîne de l’autre côté.

Kristell L.

La forêt

A l’aube, au creux de la forêt, les rouges-gorges commencent leur journée…

Et moi je m’étends, au fond de mon lit, à l’abri de la vie,

 

Je tends l’oreille, et j’entends

Le craquement des branches sous le poids du vent

Des ailes de la mésange, chaque battement

Et le bruit sourd des cascades de noisettes

 

J’ouvre les yeux, et je découvre,

La solitude des arbres et d’un écureuil

La douceur du matin et du chèvrefeuille

Et la brume d’automne sur les feuilles

 

Je sens la forêt, et je ressens

Cette absence de vitesse, cet apaisement,

Cette douceur calfeutrée, cet isolement,

Ce rythme de l’automne, qui s’apprend…

 

Kristell L.