Claire, 29 ans, habite à Maisons-Laffitte. Elle est chargée de mission viticulture et productions spécialisées. Elle a choisi le mot « nature » pour se définir.
Lorsque tu étais enfant, quel était ton rêve ?
Quand j’étais petite, j’adorais les animaux, être avec eux, je n’avais pas forcément de rêve particulier, mais seulement être avec eux.
As-tu déjà réalisé un de tes rêves ? Si oui, lequel ? Si non, pourquoi ?
Je dirais non, pas particulièrement. Au niveau professionnel, j’ai eu différentes expériences, qui étaient très intéressantes, chacune dans son domaine, mais je n’ai pas accompli de rêve au niveau professionnel. Au niveau personnel, je n’ai pas vraiment réalisé de rêve non plus. C’est pour ça, que j’ai ce projet sur les plantes. Pouvoir enfin faire quelque chose auquel je tiens vraiment, en cohérence avec mes valeurs, avec ce que j’aime.
Quel est ton rêve aujourd’hui ?
Construire un projet qui est en cohérence avec mes valeurs, dans lequel je peux vraiment m’accomplir. C’est quelque chose d’important pour moi. Ce projet autour des plantes me tient vraiment à cœur. Car c’est un projet autour de la nature, de la terre, un projet qui a vraiment du sens pour moi. Je voudrais produire des plantes aromatiques et médicinales dans le respect de l’environnement, et plus particulièrement en production biologique. Mon idée, c’est d’être en harmonie avec la nature. C’est une petite production, donc c’est vraiment possible de faire attention à l’environnement, à la biodiversité. Quand je me suis posée la question de ce que je voulais faire, c’est vraiment les plantes aromatiques et médicinales qui me sont apparues. Elles sont intéressantes, il y a beaucoup de variétés, je voudrais produire une quarantaine de plantes. Elles sont très utiles pour les humains, mais aussi pour les insectes. Je voudrais créer un vrai refuge pour la biodiversité chez moi. Elles sont aussi utiles pour les humains, pour la cuisine, pour les cosmétiques, pour la médecine. C’est un domaine passionnant, il y a tellement de choses à apprendre, toutes ces connaissances à acquérir. Côté production, il y a la relation avec la terre, avec les plantes, avec le terroir. Avec la transformation, on apporte de la valeur à ces plantes, pour en faire des produits utiles et naturels, qui répondent à une demande, et qui apportent du bien-être aux gens. Et la troisième partie, c’est la vente en circuit court, le plus possible en vente directe, mais aussi en magasin bio. Avoir un lien avec le consommateur, donner du sens et accompagner le produit jusqu’au bout de la chaine. Commercialiser au maximum au niveau local, pour faire faire le moins de kilomètres aux produits. L’idéal serait de pouvoir partager ce projet, mais je vais quand même commencer seule, et me lancer dans cette belle aventure.
Quelles sont les personnes qui te soutiennent dans la réalisation de ton rêve ?
Il y a beaucoup de personnes qui me soutiennent. Quand j’ai des doutes, ma famille, mes parents, ma sœur, mes amis, mes collègues me soutiennent. Cela permet de garder la motivation, et aussi de maintenir ma confiance en moi, et en mon projet. Cela m’aide qu’on me dise que je vais y arriver et que j’ai des ressources pour y arriver. Si je n’avais pas ces soutiens, je ne sais pas si je serais encore dans la construction de ce projet, aujourd’hui. J’ai de la chance d’être bien entourée et de ne pas être toute seule.
Quel serait ton rêve pour la société de demain ? pour les générations futures ?
La première chose à laquelle je pense, c’est pour les générations qui prennent notre relève, ce serait de pouvoir préserver notre bel environnement, qu’ils puissent vivre dans un environnement préservé, avec le moins de pollution possible, avec de la biodiversité. J’espère qu’il y aura encore de beaux espaces, des paysages et une nature préservée. Nous vivons de plus en plus en ville, et cela empêche le contact avec la nature, alors que c’est important de maintenir ce contact.
Souhaites-tu ajouter quelque chose ?
J’espère que mon projet va aboutir, et j’espère qu’il y aura plein d’autres projets, comme le tien aussi, car même si au niveau global, au niveau politique, nous n’avons pas l’impression que beaucoup de choses se font, dans les territoires, il y a plein d’initiatives qui gagnent à être connus, et cela permettra peut-être de créer un mouvement global, pour que les choses s’améliorent.
Propos recueillis par Kristell L.