Marina vit à Fontenay sous Bois. Directrice d’un centre de formation continue, elle est également comédienne. Elle a choisi le mot « authenticité » pour se définir.
Lorsque tu étais enfant, quel était ton rêve ?
Etre comédienne. Depuis toute petite, quand j’étais dans ma chambre, je m’amusais à me raconter des histoires. J’adorais les contes, les livres, l’imaginaire. Et je mimais les personnages dans la glace, qu’ils étaient méchants ou gentils. Je passais des heures à cela. Cela faisait beaucoup rire mon grand frère, qui m’observait à travers la porte. Ce rêve d’être comédienne m’est tombée dessus, quand j’avais trois, quatre ans.
As-tu déjà réalisé un de tes rêves ? Si oui, lequel ?
Oui, je joue ! Je me suis enfin autorisée à jouer. Je joue depuis longtemps, j’ai pris des cours de théâtre. J’ai monté mon propre projet, ma propre compagnie, il y a quatre ans. Et enfin, je me suis dit, il n’est pas trop tard. Je me suis enfin mise à faire du théâtre, de manière plus intense, il y a un peu moins de dix ans. Parce que je me suis dit que, sinon, j’allais passer à côté de ma vie.
Quel est ton rêve aujourd’hui ?
Mon rêve, ce serait de continuer de jouer de plus en plus. Pas que pour moi, mais parce que j’ai le sentiment, que quand je joue, je fais du bien aux gens. Le théâtre c’est un lieu de vie, où l’on partage des sentiments, des ressentis, quelque soit la palette émotionnelle que l’on peut jouer. C’est un espace de liberté pour le comédien, et pour le spectateur. Dans la vie quotidienne, une personne qui montre trop ses sentiments, cela fait un peu désordre, cela dérange beaucoup quelque soit le sentiment. Il faut être très conventionnel, très contraint. Sinon, cela déborde, cela choque. Au théâtre, les gens attendent cela, attendent l’expression véritable et sincère d’un ressenti, et cela leur permet de s’autoriser à rire, à exprimer leurs émotions. Le théâtre, c’est cet espace là. Mon projet, c’est de continuer le plus possible, et puis peut-être, si la vie le veut bien, j’aimerais bien créer un espace théâtral, avec d’autres arts. Un lieu pour que les artistes se retrouvent, créent leur production, quelles qu’elles soient. Mais aussi pour que les personnes âgées puissent venir savourer ces productions, qu’ils viennent côtoyer les artistes, avec des livres, des pièces à voir, des œuvres à admirer. Un espace où le vivre ensemble a du sens. Pour moi, l’art permet de mieux comprendre la vie.
Quelles sont les personnes qui te soutiennent dans la réalisation de ton rêve ?
Mon premier soutien, c’est ma famille, mon homme. Qui m’a toujours encouragée et qui continue de le faire. Mes filles, mes amis, telle que vous chère amie, mes amis qui sont très chers. C’est très important, il y a des moments, où on ne sait plus où on en est, on a peur, c’est difficile de s’évaluer, de ne pas tomber dans le « trop jugement ». Il faut être juste. Et puis, il y a les spectacteurs, ceux qui viennent me voir, me font des retours merveilleux. Qui me disent : « Merci, on a passé un moment merveilleux. Cela nous a fait du bien, cela nous a fait rire, cela nous a ému ». Ils se sont sentis vivants, et rien que pour ça, c’est merveilleux. On se dit qu’on a fait du bien. Ce sont des brins d’amour, des témoignages d’amour, que je prends, et que j’espère redonner.
Quel serait ton rêve pour la société de demain ? pour les générations futures ?
Il y en a plusieurs. Qu’ils soient libres de choisir leur vie. Quelques soient leurs choix, leurs erreurs, libres d’être ce qu’ils sont, libres de se découvrir et de s’assumer. Qu’il n’y ait pas de dictat de la réussite, des gens qui leur demandent de penser de telle manière, sinon ils ne sont rien. Je crois que du moment que nous sommes authentiques et alignés par rapport à ce que nous sommes, ce monde serait plus respectueux de chacun et de la nature, car nous faisons partie d’un tout. Les animaux, les plantes, les êtres vivants, les minéraux, tout ce qui est vivant. La liberté d’être permettra la tolérance, la confiance et l’espoir.
Souhaites-tu ajouter quelque chose ?
Ne perdez jamais une minute pour aimer, il n’y a que cela qui est essentiel.
Propos recueillis par Kristell L.