Insomnie

Lasse, à l’aube de l’épuisement, je ne trouve plus que la plume pour me raccrocher à la couleur de la nuit.

Il est une heure raisonnable pour m’endormir, et pourtant mon esprit reste éveillé.

La nuit s’étire, les minutes se tendent, et le rêve se fait attendre.

L’interrupteur de détresse ne fonctionne plus, et me laisse avec mon insomnie.

Ah, la Belle Cassiopée, je t’aperçois, au loin, à travers les chênes, brillante de ton savoir.

J’aimerais pouvoir m’accrocher à l’une de tes branches, et m’envoler avec toi pour d’autres univers.

Si Vénus pouvait m’envoyer quelques miettes de l’espace, je pourrais peut-être trouver ma place entre Persée et la Grande Ourse.

Dessiner un saule pleureur, au milieu de la voie lactée, et m’inventer une tragédie grecque avec des assassinats et des Odyssées.

Du Palais des Nymphes, le sommeil n’arrive toujours pas, et je crève d’envie d’hurler aux louves de chasser la Lune, pour m’aider à trouver la vague de l’au-delà.

Kristell L.

La toile de l’univers

Des fils, de la soie et quelques boutons

De l’or au bout des doigts

Une serrure à la porte et une idée rentre

Sans crier gare…

Et s’égare au milieu des autres pensées

 

Une étoile se file d’aiguille en aiguille

Une toile tisse des pensées

Quelle fleur à la tenue soyeuse !

Quelle audace cette douce charmeuse !

 

Un nuage a traversé l’été

Un esprit aiguisé a toujours espoir

Et dispose et compose des rêves déguisés

 

Quelle vie !

Que le destin mène à Rome ou aux Champs Elysées, il est semé de buches et de boutons d’or.

Une fois la nuit, le silence dort…

 

Kristell L.