Je suis rien…

Je suis rien… ou plutôt je suis beaucoup à la fois.

Aujourd’hui, je participais à des rencontres sur l’économie positive, à Auray. Ce fut une formidable expérience, j’ai rencontré de belles personnes, engagées dans la transition écologique et solidaire, ayant réalisé de beaux projets ou à la recherche de nouveaux.

Et puis, fatalement, la question est venue : que fais-tu dans la vie ? pourquoi es-tu venue jusqu’à Auray pour participer à cet évènement ?

Il faut dire que la question s’est présentée à moi dès l’inscription à ces rencontres… Il y avait un tarif réduit pour les chômeurs., il a donc fallu que je choisisse cette étiquette.

Cette question, aussi, on me l’a posée au commissariat, récemment. Quelle est votre situation professionnelle ? Alors, j’ai répondu également que j’étais au chômage.

Oui, mais voilà, je ne me sens pas au chômage, je ne suis pas inscrite à Pôle Emploi (pour l’instant), je ne suis pas en recherche d’emploi, je n’ai pas repris mes études, je ne suis pas en congés sabbatiques, je ne suis rien de tout cela… Alors je réponds, la plupart du temps, je suis en transition.

Pourquoi cette question est si importante pour moi ce soir ?

Parce que cela fait deux mois que je cherche à me définir, à me coller une étiquette, et que je ne la trouve pas, que je ne veux pas être une étiquette, je ne veux pas rentrer dans une boîte…

Je suis par ma formation et par mon expérience professionnelle, experte en politiques et en droit de la biodiversité. Je suis, par passion, photographe et poète. Je suis, en ce moment, une voyageuse, une chercheuse, une marcheuse, une blogueuse. Je suis, par mon engagement citoyen en 2017, une ancienne candidate à la députation. Je suis en construction d’un projet de territoire. Je serais alors, pâtissière, co-gérante d’une entreprise, organisatrice, gestionnaire, webmaster…

Je suis plusieurs pièces d’un puzzle, que j’essaye d’assembler. Merci à Nathalie pour cette jolie métaphore.

Et ce soir, j’ai enfin décidé de lâcher prise, de ne plus chercher à me coller une étiquette, d’accepter que j’ai plusieurs “moi”, et que je peux être plusieurs pièces du puzzle à la fois.

Kristell L.

PS : Si ce texte peut résonner dans vos coeurs, j’en serais ravie… Nous n’avons peut être plus besoin d’étiquettes 😉